L'enseignement reste inégalitaire
mardi 13 février 2007, 09:45
Les ségrégations et inégalités entre les sections
et les filières d'enseignement sur la base du statut socio-économique
restent bien visibles en Communauté française. Une évidence que semble
(re)découvrir la ministre Arena dans la présentation de la première
édition des Indicateurs de l'enseignement 2004-2005. Voir à ce sujet le "Temps fort" du "Soir" de ce 13 février via le PDF.
Les ségrégations et inégalités entre
les sections et les filières d'enseignement sur la base du statut
socio-économique restent bien visibles en Communauté française, a
souligné lundi la ministre de l'Enseignement Marie Arena lors de la
présentation de la première édition des "Indicateurs de l'enseignement"
(2004-2005).
Plus on monte dans le degré d'enseignement, plus on trouve de
familles favorisées. Il y a donc une nécessité de renforcer la mixité
entre les écoles et de lutter contre les écoles ghettos, notamment par
le biais d'une revalorisation du technique et du professionnel, a
commenté la ministre. Les deux principaux moments du développement du
phénomène de discrimination durant le parcours scolaire sont l'entame
du secondaire et lors du choix des formes (ordinaire, technique,
professionnel) au début du deuxième degré.
En 2004-2005, on constate également qu'en
moyenne, près d'un élève sur cinq est en retard en primaire et c'est le
cas de près d'un élève sur deux en secondaire. A noter aussi que de
façon très générale, les formes d'enseignement et les années d'études
enregistrant le plus d'élèves en retard scolaire sont aussi les formes
et les années les plus masculines et enregistrant le plus de jeunes de
nationalité étrangère.
Parmi les autres constatations, on retiendra par ailleurs que le
redoublement reste élevé en Communauté française. Dans une classe
primaire, en moyenne, plus d'un élève sur 25 redouble alors qu'à
l'école secondaire, on dénombre près de 3 élèves redoublants sur 25.
Le taux de redoublement est relativement constant sur 10 ans
mais il est important, notamment par rapport aux pays voisins. C'est le
type de remédiation le plus 'choisi' par le corps enseignant, a souligné la ministre.
Les résultats obtenus montrent cependant que le niveau de
"diplomation", soit le niveau du diplôme le plus élevé obtenu par la
population, n'a cessé d'augmenter depuis les années septante.
A l'heure actuelle, un Belge sur deux possède un diplôme de fin
d'études secondaires et un sur cinq dispose d'un diplôme de
l'enseignement supérieur. La scolarisation des jeunes est par ailleurs
très importante et dès le plus jeune âge. Nonante-huit pour cent des
élèves sont ainsi scolarisés dès 3 ans.
On remarque par ailleurs que la Communauté française scolarise dans
ses écoles plus d'élèves qu'elle n'en compte sur son territoire.
"L'attrait du système éducatif vis-à-vis des régions et des pays
limitrophes est donc important.
L'enseignement spécialisé les attire particulièrement", a indiqué
Mme Arena. Au niveau des enseignants, on constate enfin que les
inscriptions et les diplomations dans les écoles normales ne cessent
d'augmenter tout comme sa féminisation.
C'est un élément de réponse majeur aux phénomènes de pénurie et aux prévisions trop alarmistes, a conclu la ministre.
La première édition des "Indicateurs de l'enseignement" rassemble
des informations et statistiques, jusqu'ici souvent dispersées et
limitées à certains utilisateurs. Ces indicateurs, au nombre de 30,
portent sur le contexte dans lequel évolue l'enseignement de la
Communauté française, sur son organisation et son fonctionnement, sur
la composition du corps enseignant ainsi que sur le suivi statistique
des élèves et leur acquisition des compétences et savoirs.
Cette publication fera l'objet d'une mise à jour annuelle.
(D'après Belga)
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